La filmographie de Quentin Dupieux existe d'abord par son refus du geste rationnel, d'une vision froide et techniciste du cinéma. Le cinéaste ne cherche pas à s'insurger contre la raison à la manière des surréalistes et Luis Buñuel dont il s'inspire. La critique du cinéma comme profession et la désacralisation du dispositif qu'elle impose se retrouvent néanmoins dans tous ses films comme dans ses propos, exprimant une méfiance envers une vision élitiste et perfectionniste de l’art qui exclut a priori ses revendications de cinéaste et d’artiste musical non-professionnel.
Néanmoins, on peut considérer, à l'heure actuelle (2023), qu'il a réalisé ses meilleurs films durant sa période américaine. On assiste à une baisse de régime criante depuis son retour en France et par le rythme effréné qu'il s'impose. Avec Yannick, Quentin Dupieux veut être reconnu comme le nouveau Blier. Ce qui semble engagé est que l'on va finir par oublier Dupieux.