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Quelque chose s'est passé : un craquement dans la perception, une affection dont il faut raconter l'histoire, une expérience cinématographique à partager. Il y a ici autant de rayons verts que de rencontres et d'efforts d'écriture pour en conserver la trace.

Mei et Satsuki sur un arbre avec le chat-bus dans Mon voisin Totoro
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« Mon Voisin Totoro » de Hayao Miyazaki : Le regard qui donne la vie

20 avril 2020
« Mon Voisin Totoro » de Hayao Miyazaki est traversé par la question du passage entre les mondes. Jusqu’au bout, ou presque, l’hésitation se maintient quant à Totoro : est-il réel ou est-il un produit de l’imagination des petites filles ? Il ne sera pas question ici de résoudre cette problématique, mais de comprendre comment les deux mondes circulent à travers le regard des personnages.
N.J. (Wu Nien-jen) et son fils Yang-Yang (Jonathan Chang) chez McDonald's dans Yi Yi
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« Yi Yi » de Edward Yang : La grandeur des désillusionnés

7 avril 2020
Edward Yang construit dans « Yi Yi » un regard dépouillé d'illusions et en même temps conscient de leur pouvoir d'aliénation. Les vérités des personnages ne se transforment jamais en fictions fondatrices, réparatrices ou émancipatrices. C'est là toute la force du film : penser en-deça de ce monde d'illusions où on se réfugie pour ne pas avoir affaire à l'attente et à la déception.
La version animée de Luis Buñueldans Buñuel après l'âge d'or
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« Buñuel après l’âge d’or » de Salvador Simó : Palimpsestes et paradoxes

2 avril 2020
« Buñuel après l’âge d’or » de Salvador Simó s'impose comme une réflexion sur le pouvoir des images. Le film montre les coulisses du tournage de « Terre sans Pain » (1932) dont il révèle la mise en scène nécessaire à chacune de ses images, déconstruisant ainsi son caractère authentique de documentaire. Il raconte aussi la fascination du personnage de Buñuel pour le traitement violent infligé aux animaux, qu’il décide alors de filmer, quitte à prêter la main au destin pour que l’image soit encore plus puissante, jusqu’à mettre à mort l’animal lui-même.
Otis (Asa Butterfield) et Eric (Ncuti Gatwa) devant le lycée dans Sex Education
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« Sex Education » : Ouvrir les bonnes portes

25 mars 2020
Une des originalités de « Sex Education » consiste à utiliser les portes comme un motif esthétique récurrent. Les personnages les poussent avec la curiosité des premiers explorateurs, tantôt avec joie et désir, tantôt pour se rattraper et s'excuser, tantôt encore pour vérifier qu'un possible, aussi incertain soit-il, puisse se réaliser. Jusqu'à rencontrer l'épiphanie.
Jeanne (Noémie Merlant) sous le manège Jumbo dont elle est amoureuse
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« Jumbo » de Zoé Wittock : La prochaine terre natale

16 mars 2020
Avec « Jumbo », Zoé Wittock choisit de protéger le fantastique d'une existence poétique et mystérieuse, celle de Jeanne et son imaginaire peuplé de machines. Le film évite par là tout recours à la psychopathologie explicative. L'existence de Jeanne est ainsi tournée vers le futur et un monde où elle pourra vivre en harmonie autant avec sa famille que ses machines.
Marina Otero et les négatifs de ses photos dans Histoire d'un regard
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« Histoire d'un regard » de Mariana Otero : Sept fois Gilles Caron

4 mars 2020
« Histoire d'un regard » est l'histoire de l'apprentissage d'un secret. Dans les photographies de Gilles Caron regardées par Mariana Otero se tissent à la fois le récit d'intimes nœuds affectifs et la fiction des nouages subjectifs de l'extimité. Il y a de la hantise qui trame le texte des subjectivités et le textile des images en relance la navette qui est celle du désir de poursuivre dans la suite du monde et l'aventure des regards, à la fois tissage et apprentissage.
Bing Bong et Joie dans Vice-versa (Inside Out)
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« Vice-versa » de Pete Docter : Bing Bong et les couleurs de l’oubli

29 février 2020
Bing Bong, l'éléphant qui incarne la figure chimérique de l'imagination enfantine, est le premier personnage de l'univers Pixar à être véritablement oublié. Par là, « Vice-versa » de Pete Docter traite d'une thématique qui traverse toute la filmographie du studio : la mémoire, mais aussi l’oubli du monde enfantin et le désenchantement qui l'accompagne.
Bleak Moments de Mike Leigh avec Anne Raitt et Sarah Stephenson
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« Bleak Moments » de Mike Leigh : Habiter le trouble

28 janvier 2020
Avec ce premier long-métrage de fiction paru sur les écrans en 1971, Mike Leigh met en scène les « bleak moments », ces moments troubles entre chien et loup, nichés et ensauvagés au cœur des rencontres, qui traverseront régulièrement son œuvre.
Thomas Gioria et Fantine Harduin en bateau dans Adoration
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« Adoration » de Fabrice du Welz : L'envol de l'amour sauvage

25 janvier 2020
Conte initiatique, « Adoration » de Fabrice du Welz est travaillé par la rencontre de deux histoires, celles de Paul et de Gloria, qui s'unissent par contamination et absorption, manipulation et résurrection. Une union qui tendra à l'élévation amoureuse, à l'image – sublimée à l'écran – de l'envol des grues cendrées.
Hodaka et Hina devant le soleil dans Les Enfants du temps de Makoto Shinkai
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« Les Enfants du temps » de Makoto Shinkai : Une île en plus pour l'archipel oublié

23 janvier 2020
Après le succès commercial historique de « Your Name. », Makoto Shinkai poursuit l'idée romantique de l'amour comme folie : « Les Enfants du temps », entre pompe et pop, aborde une adolescence entendue comme âge cosmique, radicalité, puissance insulaire de déstabilisation.
Clint Eastwood au cinéma dans La Mule
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Épiphanies 2019 : Tentative de ne pas faire un Top Annuel

5 janvier 2020
Les épiphanies sont pour nous autant d'occasions de ne pas faire de top cinéma 2019 : ni hiérarchie, ni jugement de goût, rien que le passage d'affects quelque part entre les écrans de cinéma et les pensées et les corps des spectateurs.
Jason Schwartzman à l'école dans Rushmore
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« Rushmore » de Wes Anderson : Réinventer l’espace pour reconstruire le collectif

10 novembre 2019
« Rushmore » est une nouvelle histoire de famille réinventée chère au cinéma de Wes Anderson. Le film raconte aussi cela d'un point de vue esthétique : reconstruire l’espace pour que la nouvelle grande famille puisse y habiter.
Les Héros ne meurent jamais d'Aude Léa Rapin
FIFF

« Les Héros ne meurent jamais » de Aude Léa Rapin : Zoran est arrivé

5 octobre 2019
Critique et clinique, le film « Les Héros ne meurent jamais » d'Aude Léa Rapin s'offre comme la fiction cathartique d'un document traumatique sous l'horizon de la résurrection d'un défunt de la guerre de Bosnie-Herzégovine.
Montag et sa mystérieuse voisine dans Fahrenheit 451
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« Fahrenheit 451 » de François Truffaut : Un escalier vers le ciel étoilé

24 septembre 2019
Avec « Fahrenheit 451 », François Truffaut raconte l'histoire d'une « fuite vers soi-même » qui prend la forme d'une lutte invisible qu'un homme mène contre sa propre incapacité à laisser faner son regard et sa sensibilité.
Une scène de pêche près du phare dans Herbes flottantes d'Ozu
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« Herbes flottantes » de Yasujirô Ozu : Le Phare et la Bouteille

12 août 2019
« Herbes flottante » raconte une triple disparition, celles de : l’autorité patriarcale d’un chef, la survie d’une mauvaise troupe de théâtre traditionnelle et la possibilité pour un homme de pouvoir se réconcilier avec son fils.
Bernhard Goetzke et Lil Dagover dans Les Trois lumières de Fritz Lang
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« Les Trois lumières » de Fritz Lang : La responsabilité d'avoir un destin (ni un drame, ni une fatalité)

13 juillet 2019
Entre archaïsme et modernité, allégorie surannée et dispositif meta moderne, « Les Trois lumières » du démiurge Fritz Lang met son héroïne à l’épreuve morale d’une conversion de la fatalité en destinée – amor fati.
Des animaux empaillés dans Animus Animalis de Aistė Žegulytė
BRIFF

« Animus Animalis » d'Aiste Zegulyte : Quand la Mort nous Regarde

1 juillet 2019
Avec « Animus Animalis », Aistė Žegulytė filme la mort qui regarde la vie à travers une position omnisciente qui pourrait être celle de la mort elle-même si celle-ci devait s'incarner sous une forme narrative.
Gena Rowlands dans Faces de John Cassavetes
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« Faces » de John Cassavetes : Rire désespéré

15 juin 2019
Du rire et du désespoir dans « Faces » de John Cassavetes : analyse d'une séquence au cours de laquelle Jeannie essaye de suspendre, par le dialogue, les automatismes sociaux de Richard.
Ella Smith et Justing Salinger dans Ray & Liz
BRIFF

« Ray & Liz » de Richard Billingham : La Maison du bonheur

31 mai 2019
Étranger à tout misérabilisme, au naturalisme plus contrarié que contrariant, Ray & Liz de Richard Billingham relève à travers le temps quelques affects et souvenirs passés par une banlieue de Birmingham sous le néolibéralisme de Margaret Thatcher.
Le Bateau Phare de Jerzy Skolimowski (1985)
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« Le Bateau phare » de Jerzy Skolimowski : L'exil du paria comme une île

18 mai 2019
Sous couvert du huis-clos maritime d'un Bateau Phare immobile, Jerzy Skolimowski fait affleurer les vies insulaires de ses personnages : des gangsters théâtraux et immatures au paria en exil tenant le cap de mystérieux principes.
Emilio Echevarría dans Amours chiennes
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« Amours chiennes » d'Iñárritu : Au Temps des Chiens

14 mai 2019
Quelle place occupe le chien dans « Amours chiennes » ? Analyse d'un rôle décisif mais aussi d'un manque dans le cinéma d'Alejandro González Iñárritu.
Synonymes de Nadav Lapid (c) Guy Ferrandis / SBS Productions)
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« Synonymes » de Nadav Lapid : Des pays dépaysés

29 mars 2019
Au dépays de Yoav, le paria de « Synonymes », Nadav Lapid construit une critique mi-tragique mi-rieuse de la culture comme colonialité et la langue comme obscénité, toutes deux expropriatrices.
The Immigrant (Film, 2013)
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« The Immigrant » de James Gray : Faire parler le Cœur

18 mars 2019
« The Immigrant » prête l’oreille à de nombreuses questions de langage. Les différentes langues parlées et la manière dont les personnages s’expriment sont autant d’éléments moteurs d'un récit où les personnages tentent de s’affranchir de leur milieu comme de leurs démons intérieurs, en posant des mots sur leurs plaies.
Gene Hackman et Al Pacino dans L'épouvantail
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« L'Épouvantail » de Jerry Schatzberg : Deux hommes et un Cadeau

8 mars 2019
Dans l’Amérique fêlée des seventies, Jerry Schatzberg se penche avec douceur sur le road trip chaotique et attachant de deux marginaux que la vie a beaucoup roulés et trop bousculés. Pourtant, Max et Lion n’ont pas renoncé à lui faire un joli cadeau. Parce que tous les épouvantails ont le cœur tendre.
Les méchants dans Dark Crystal
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« Dark Crystal » : Les Marionnettes et le Pouvoir des Corps

5 février 2019
Entièrement réalisé avec des marionnettes, « Dark Crystal » est pourtant profondément habité par des questions de corps. Comme si l’absence d’être humain et de corps en chair et en os était l’occasion idéale pour questionner les limites et les pouvoirs des yeux, des mains ou encore des voix.
Les acteurs principaux de Mektoub My Love
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Épiphanies 2018 : Tentative de ne pas faire un Top Annuel

6 janvier 2019
41 épiphanies pour autant d'occasions de ne pas faire de top cinéma 2018 : ni hiérarchie, ni jugement de goût, rien que le passage d'affects quelque part entre les écrans de cinéma et les pensées et les corps des spectateurs.
Une scène de plage avec Joaquin Phoenix et Katherine Waterston dans Inherent Vice
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« Inherent Vice » de Paul Thomas Anderson : La Raison en Fumée

24 novembre 2018
Paranoïaques, hystériques, identitaires. Avec « Inherent Vice », Paul Thomas Anderson égrène les figures de la raison malheureuse et hystérique à l'ère du capitalisme. Et si le détective, cette figure grise, offrait quelques échappées - sous la forme de volutes cannabiques - à la subsomption intégralement désintégrative du capital ?
Jon Hamm dans Mad Men
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Mad Men, des visages promettent la lune

15 novembre 2018
Des visages promettent la lune dans la série « Mad Men » créée par Matthew Weiner : de la reconstruction de soi et du rêve américain étudiés à travers l'existence publicitaire d'un visage qui promet beaucoup, celui de Donald Draper.
Les trois Great Hungers dans Burning
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« Burning » de Lee Chang-Dong : Le feu invisible des Great Hungers

7 novembre 2018
Analyse du monde invisible de « Burning » : celui des Great Hungers où le rôle du feu, de la lumière et des éléments disséminés (le chat, le puits, les serres ou les meurtres) est déterminant.
Laurent Lafitte et les adolescents face à la catastrophe
FIFF

« L'Heure de la sortie » et la Collapsologie : Trembler ensemble

12 octobre 2018
Dans le sillage de « Melancholia », « L'Heure de la sortie » de Sébastien Marnier pourrait bien être le premier grand film français de collapsologie : accueillir la peur pour faire le deuil d'un monde qui s'effondre; entrevoir une autre fin du monde possible.
Alane Delhaye (Coincoin) devant la flaque extraterrestre
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« Coincoin et les Z'inhumains » : L'identité frontalement biaisée

23 septembre 2018
Avec Coincoin et les Z'inhumains, Bruno Dumont continue à saborder le naturalisme des représentations et des identités : dans la farce et les éclats de rire carnavalesques s'annonce la fête des masques identitaires rendus, abattus et révélés dans leur facticité bariolée.
Ansel Elgort et ses écouteurs dans Baby Driver
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Ce que racontent les oreillettes : « Baby Driver » et « Les Gardiens de la Galaxie»

21 mai 2018
Que peuvent donc nous apprendre les oreillettes du walkman de Peter Quill et de l'Ipod de Baby ? Analyse croisée de la musique des Gardiens de la Galaxie, réalisé par James Dunn en 2014, et de Baby Driver, réalisé par Edgar Wright en 2017.
Shelley Duvall et Sissy Spacek dans Trois femmes de Robert Altman
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« Persona » d'Ingmar Bergman et « Trois femmes » de Robert Altman : La perte de l’identité féminine

27 avril 2018
Analyse croisée de « Persona » d'Ingmar Bergman et de « Trois femmes » de Robert Altman autour de la question de la perte de l’Identité Féminine. Que nous apprennent ces deux films sur la femme lorsqu'ils explorent la thématique de l’échange d’identité ?
Tom Hiddleston et Tilda Swinton assis à ne rien faire dans le film de Jim Jarmusch
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Les Voyages inopérants et les Quêtes spirituelles chez Jim Jarmusch

23 avril 2018
Les quêtes spirituelles qui traversent le cinéma de Jim Jarmusch n'ont pas besoin du voyage pour s'accomplir. Elles peuvent faire du surplace et se réaliser au creux d'un divan ou sous le nez des personnages. Analyse croisée de « Only Lovers Left Alive », « The Limits of Control » et « Paterson ».
Lady Bird, un film de Greta Gerwig
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« Lady Bird » de Greta Gerwig : Les Troubles de l'identification

5 avril 2018
Objet hybride, condensant une période diégétique assez longue dans le cadre très restreint, voire formaté, d’une comédie rythmée et réduite à son heure et demi syndicale, Lady Bird trouble l'identification du spectateur aux personnages tout en la stimulant.
L'insulte de Ziad Doueiri
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« L'insulte » de Ziad Doueiri : Le Flashback en procès

10 mars 2018
À partir d’une simple injure dans une rue de Beyrouth de nos jours, « L’Insulte » de Ziad Doueiri explore le passage d’un conflit entre deux hommes à celui d’un pays tout entier, un conflit du présent qui voit également se rouvrir les plaies du passé.
Bill Murray assis dans son salon (Broken Flowers)
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« Broken Flowers » de Jim Jarmusch : La quête de Dissemblance de Bill Murray

22 janvier 2018
« Broken Flowers » dépasse un comique s'amusant des clichés et une poétique du décalé pour raconter, à partir d'un travail autour de la ressemblance, une quête de dissemblance angoissante. Et si cette quête était aussi celle de Bill Murray, dont le fils, Homer, apparaît à la fin du film ?
Wonderstruck de Todd Haynes
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Épiphanies 2017 : Tentative de ne pas faire un Top annuel

6 janvier 2018
Plutôt qu'un énième top 2017, retrouvez une série de micro-épiphanies racontées par les expérimentateurs du Rayon Vert. Ce n'est pas de la science-fiction, c'est par là que le cinéma est passé.
L'épreuve de force : Clint et les voitures
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« L'Épreuve de force » de Clint Eastwood : La meilleure façon de conduire

4 novembre 2017
Depuis la Ford Galaxie 500 de l’inspecteur Harry Callahan jusqu’à la Gran Torino de Walt Kowalski, en passant par L'Épreuve de force, nombreuses sont les images de routes avec Clint Eastwood au volant. Histoire d'un lonesome driver : « Enjoy it while it last ».
Joel Edgerton et Kelvin Harrison Jr. dans "It comes at Night"
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Hantologie de la Frontalité : du Surgissement des Démons dans « It Comes At Night »

14 juillet 2017
Comment ce qui hante l'esprit se présente à l'être tourmenté ? « It Comes At Night » cherche à répondre esthétiquement à cette question en travaillant sur la frontalité comme espace où se manifestent les démons.
Celia Johnson et Trevor Howard dans Brief Encounter, un film de David Lean
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« Brève Rencontre » de David Lean : Entre le Bruit et la Musique

14 mai 2017
Sorti en 1945, « Brève rencontre » de David Lean raconte une histoire d’amour passionnel et interdit entre deux êtres à la vie bien rangée, Laura et le docteur Alec, en travaillant de manière originale sur le son : bruit ou musique, incarné ou non, le son constitue un langage à part entière.
Paterson (Adam Driver) rencontre une jeune poétesse dans Paterson
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« Paterson » de Jim Jarmusch : La Quête de la Légèreté

28 avril 2017
« Paterson » montre la difficulté pour un homme qui se rêve poète, un poil orgueilleux et pratiquement incapable de s’accorder avec ce qui l’entoure, de retrouver la simplicité et la légèreté, aussi bien dans ses mots que dans son quotidien.
Un écran dans Premier Contact de Denis Villeneuve
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« Premier Contact » de Denis Villeneuve : Les Extraterrestres, les Écrans et Nous

1 mars 2017
Télévisions, ordinateurs, tablettes, sans oublier ce qui sépare les heptapodes et les humains à l’intérieur du vaisseau : « Premier Contact » est parsemé d’écrans. Et si le réalisateur proposait, derrière la rencontre entre humains et extraterrestres, une mise en abyme du spectateur de cinéma ?
laura-dern-certain-women
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« Certaines Femmes » de Kelly Reichardt : Kelly’s Cutoff

22 février 2017
Kelly Reichardt opère une constante déstabilisation du regard : tout en enracinant ses personnages dans un microcosme prosaïque, elle les abandonne à leurs errements dans une immensité aussi aride qu’accueillante, terrain d’une poétique de la déviation...
La femme infidèle (Chabrol)
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Il y a péril en la demeure : À propos de « La Femme infidèle » de Claude Chabrol

29 novembre 2016
Craquelant les faux-semblants des bourgeois interprétés par Michel Bouquet et Stéphane Audran dans La Femme Infidèle, Claude Chabrol déchaîne une passion folle et sauvage qui troublera définitivement la paix du ménage : étude de la mise en scène d'une Nature non-domestiquée.
Florence Loiret Caille dans L'Effet Aquatique de Solveig Anspach
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Boire la tasse dans ses larmes avec « L'Effet aquatique »

30 octobre 2016
Dans la très belle scène où Agathe « boit la tasse dans ses larmes », « L'Effet aquatique » trouve ce moment de révélation où le personnage se laisse submerger par ses affects. Cette scène marque l'aboutissement d'un travail précis sur l'hétérogénéité d'un petit monde bariolé.
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« Neon Bull » de Gabriel Mascaro : Les Silences et la Nuit

22 octobre 2016
Rodéo nous donne l'occasion de mieux comprendre deux caractéristiques esthétiques du cinéma sud-américain : les silences et le recours aux passages oniriques : il y va de l’originalité d'un regard, d'un réel travail esthétique ainsi que d'un usage subtil des puissances du cinéma.
Adèle Exarchopoulos et Gemma Atherton dans Orpheline
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« Orpheline » : Dialectique de l’effeuillage, peaux et clichés

4 octobre 2016
Dialectique de l'effeuillage des peaux dans Orpheline, par laquelle le réalisateur des Pallières et la scénariste Christelle Berthevas racontent l'histoire d'une femme avec quatre actrices différentes (Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Solène Rigot, Vega Cuzytek)
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« Anomalisa » & « Her » : Le chant des sirènes contemporaines

23 septembre 2016
Il arrive régulièrement que des œuvres empruntent des chemins inédits pour nous parler d’amour autrement. C’est le cas de « Her » (2013) et de « Anomalisa » (2016) qui rejouent, à leur manière, l’appel des sirènes de l’Odyssée.
Knight of cups (Malick)
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Prisonniers du désert : sur Terrence Malick, Bruno Dumont et Werner Herzog

12 août 2016
Dans « Knight of Cups », Terrence Malick subvertit les données du roman de chevalerie ou du récit picaresque pour faire affleurer à leur surface ce qui serait le squelette d’une sensation ou d’un souvenir. Analyse de l’expérience et de l’épreuve du temps chez Malick, Dumont et Herzog.
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« Midnight Special » de Jeff Nichols : Protéger le fantastique d’une existence

26 juillet 2016
« Ce que j’ai compris, c’est que quand on a un enfant on abandonne une part de soi à l’univers » : analyse des thèmes et motifs fantastiques présents dans « Midnight Special » du réalisateur américain Jeff Nichols.